n.d.l.r. Le premier paragraphe est tiré du site internet d’Hydro-Québec.
La centrale hydro-électrique de Saint-Narcisse, sur la rivière Batiscan en Mauricie, a été construite en 1926 et avait une puissance installée de 15 MW. En 2018, compte tenu de l’état de certaines structures, Hydro-Québec a mis la centrale à l’arrêt, le temps d’évaluer le meilleur scénario pour cette installation. En 2021, après avoir soigneusement évalué chacun des scénarios envisageables sur les plans technique, financier, social et environnemental, la décision a été prise : la centrale sera fermée définitivement et le barrage sera démantelé.
Les citoyens et la municipalité de Saint-Narcisse ne l’entendent pas ainsi. Bien que la centrale soit en dormance depuis 2018, tous dans la région y tiennent. Surtout, la municipalité n’a vraiment pas d’engouement pour les éoliennes et les besoins grandissants en électricité portent ces citoyens à s’impliquer pour faire leur part. Monsieur Jean Baril a pris l’initiative personnelle de faire signer une pétition pour empêcher le démantèlement de la centrale et, au moment de recueillir les informations pour cet article, quelque 900 personnes l’avaient signée.
À l’évidence, le barrage est très endommagé, quant à l’équipement de production à l’intérieur de la centrale, le magazine n’a pas de photo mais on peut présumer qu’Hydro-Québec considère qu’ils sont en fin de vie utile. On peut d’ores et déjà penser qu’il en couterait 180-200 millions de dollars pour la reconditionner selon l’opinion de gens connaissant les barrages et les centrales. Quant à l’environnement, la photo en ouverture montre à quel point le réservoir d’eau a été diminué, laissant un paysage moins intéressant. Les citoyens du secteur aimaient bien aller sur les bords de ce réservoir pour y pêcher alors que la rivière Batiscan est réputée être un sanctuaire du doré. Le côté récréotouristique était très important autour de la centrale.
Monsieur Guy Veillette, maire de Saint-Narcisse, prône une étude de faisabilité par la municipalité afin d’en arriver à élaborer un plan d’affaires crédible. Il croit que si la centrale appartenait à la municipalité, ce serait à long terme un revenu supplémentaire intéressant; surtout que le gouvernement provincial demande aux municipalités de trouver de nouvelles sources de revenus. Il faudrait alors procéder à un emprunt qui doit être avalisé par un règlement municipal à cet effet. De son côté Hydro-Québec en est à analyser les aspects juridiques afin de savoir si elle peut vendre ou louer ses installations ou si elle doit vraiment démanteler le tout.
Il faut reconnaitre que les champs éoliens et les petites centrales construites au cours de dernières années, parfois par le privé, d’autres fois par des groupes d’individus ou des municipalités, ont démontré une bonne rentabilité, qu’il y a de l’argent à partager dans le domaine de l’électricité. À suivre.
Laisser un commentaire