Lévis électrise son réseau d’autobus.
Lors de son dernier budget, la Ville de Lévis a accepté de consacrer 330 millions sur 10 ans pour électrifier sa flotte de transports collectifs.
La ville s’attaquera dès 2024 au vaste chantier visant à électrifier 91 autobus urbains, en injectant en moyenne 20 M$ par année au cours des six prochaines années. Des autobus articulés devraient ainsi apparaitre sur les routes de Lévis d’ici cinq ans.
Autre nouveauté: le paiement par carte à l’intérieur des autobus. La STL prévoit investir 2,3 M$ pour permettre le paiement à la volée par carte de crédit physique ou stockée sur un téléphone intelligent.
La STL imposera dès cette année des hausses de tarifs qu’elle justifie par l’augmentation des dépenses provoquée par un achalandage en hausse de 27 % depuis 2007.
Plus de taxes à cause des véhicules électriques
Les propriétaires de véhicules électriques aux États-Unis commenceront à assumer des frais pour payer l’entretien routier au cours de la nouvelle année, explique un article du portail AVÉQ.
Plusieurs États souhaitent profiter de nouvelles sources de revenus pour compenser les taxes sur l’essence non perçues.
La Californie, qui représente près de la moitié de toutes les ventes de véhicules électriques aux États-Unis, devra percevoir des frais de 100 $ sur les nouveaux véhicules zéro émission à compter du 1er juillet prochain. À Hawaï, les frais seront de 50 $, au Kansas de 100 $ et en Alabama et en Ohio de 200 $.
Le Canada suivra-t-il?
L’hydravion électrique s’en vient
Un hydravion commercial électrique a réussi son premier vol d’essai à Vancouver le 10 décembre 2019, le long de la rivière Fraser, qui jouxte l’aéroport, rapportent l’AFP et La Presse. Serait-ce le début d’une ère nouvelle?
L’appareil, un Beaver DHC-2 de Havilland de 62 ans, équipé d’un moteur électrique, appartient à la canadienne Harbour Air, principale compagnie d’hydravions d’Amérique du Nord. Il a effectué un vol de quelques minutes au départ de l’aéroport de Vancouver, devant une centaine de curieux et de journalistes.
La batterie a une autonomie limitée à environ 160 km, ce qui correspond à la majorité des vols opérés par Harbour Air, qui exploite une quarantaine d’hydravions et transporte chaque année quelque 500 000 passagers le long de la côte du Pacifique en Colombie-Britannique.
Pour Roei Ganzarski, président de magni-X de Seattle (États-Unis) qui a conçu le moteur électrique de 750 chevaux, cet événement marque le début de l’ère de l’aviation électrique. Des vols à bas coût à bord d’avions électriques pourraient transformer la façon dont les gens se déplacent, notamment pour se rendre plus rapidement au travail.
Mais il faudra d’abord mener d’autres essais en vol pour tester la fiabilité de ce moteur puis obtenir les homologations nécessaires à son exploitation commerciale.
L’aviation représente environ 2 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), selon les chiffres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
En octobre 2019, à Montréal, les 193 pays membres de l’ONU se sont engagés à travailler sur un objectif à long terme (2050) pour limiter les émissions de CO2 des vols internationaux.
Un vélo électrique sans batterie
Le groupe français Veloci Industries commercialisera au printemps 2020 un nouveau type de vélo à assistance électrique. Il sera équipé d’un super-condensateur au lieu d’une batterie, ce qui évitera d’avoir à le recharger.
Le vélo électrique conventionnel a un inconvénient: lorsque sa batterie tombe à plat, il faut la recharger, et lorsqu’elle devient hors d’usage, il faut la jeter au rebut (on ne sait pas la recycler), en acheter une autre et, donc, exploiter des ressources rares et souvent polluantes.
C’est Adrien Lelièvre, PDG de l’entreprise Stee, qui est à l’origine de cette invention dont le design n’est pas encore finalisé
On peut voir une vidéo de présentation sur la page du Figaro ainsi que le dossier complet.
GM crée ses batteries
General Motors a annoncé le 5 décembre 2019 la création d’un partenariat avec le Coréen LG Chem pour la fabrication de batteries pour véhicules électriques impliquant un investissement commun de 2,3 milliards de dollars américains et la création de 1100 emplois en Ohio.
GM et LG Chem créeront une coentreprise à parts égales pour la construction d’une nouvelle usine de batteries d’une capacité de production de plus de 30 gigawatts (GWh) dans la région de Lordstown où GM a vendu son usine à une startup du secteur des véhicules électriques, la compagnie Lordstown Motors.
Ce chiffre de 30 GWh représentera 30% de la capacité de 100 GWh que LG prévoit atteindre d’ici à la fin de 2020. C’est suffisant, selon eux, pour construire 2 millions de batteries de véhicules électriques de 50 kWh.
L’objectif des deux partenaires est de produire une batterie à moins de 100 $ par kWh.
L’usine devrait fournir les batteries des prochains véhicules électriques de GM basés sur sa nouvelle plateforme électrique BEV3 et alimenter un nouveau camion électrique dès l’automne 2021.
Cet accord fait suite à l’investissement de 28 millions de dollars de GM dans son laboratoire de batteries à Warren, dans le Michigan. Il s’ajoute également aux investissements manufacturiers dans l’Ohio totalisant environ 700 millions de dollars, ce qui créera environ 450 emplois à Toledo, Parma et Brookville, dans l’Ohio.
La construction de l’usine devrait débuter en juin 2020.
La Polestar 2 arrivera en juillet
La Polestar 2 version 2020, une berline 100 % électrique à rouage intégral, arrivera au Canada en juillet prochain, faisant ainsi une sérieuse compétition à la Tesla Model 3.
Avec son caractère utilitaire, elle a une capacité de remorquage de 3 306 livres et sa batterie de 78 kWh promet de livrer une autonomie de 400 à 450 kilomètres entre les recharges. C’est un peu moins que chez Tesla, mais l’offre demeure très alléchante pour bien des consommateurs.
Polestar est un constructeur automobile du groupe Geely et la division performance de Volvo Cars Corporation, basée à Göteborg en Suède.
Chute des ventes de Vé en Ontario
Les ventes de véhicules électriques en Ontario ont chuté depuis que le gouvernement de Doug Ford a annulé un incitatif financier.
Au cours des six premiers mois de 2019, les ventes ont dégringolé de plus de 55 % par rapport à la même période en 2018, selon les données de Mobilité électrique Canada. Au deuxième trimestre de 2019, 2933 véhicules électriques ont été vendus, comparativement à 7110 à la même période l’année précédente.
Peu après son élection le 29 juin 2018, le gouvernement de Doug Ford a annoncé la fin des subventions aux voitures électriques, une mesure qui avait été mise en place par le gouvernement précédent.
Par le passé, l’Ontario offrait jusqu’à 14 000 $ aux acheteurs d’un véhicule électrique. Mais selon le gouvernement Ford, cette aide ne profitait qu’aux personnes ayant les moyens de s’acheter ces véhicules.
Pour Al Cormier de Mobilité électrique Canada, il sera difficile pour le gouvernement fédéral d’atteindre l’objectif de 30 % des véhicules neufs électriques en 2030. «Si l’Ontario était de nouveau dans le coup, cela rendrait le tout beaucoup plus facile»
Rappelons que le Québec et la Colombie-Britannique, qui ont leurs propres incitatifs provinciaux, sont depuis longtemps en tête des ventes totales au pays.
20 bus électriques pour la STM
La Société de transport de Montréal (STM) prévoit dépenser plus de 66 millions pour acheter, par voie d’appel d’offre, 20 autobus articulés entièrement électriques qui assureront les déplacements du futur Service rapide par bus (SRB) du boulevard Pie-IX, à Montréal.
Ces véhicules seront testés pour la première fois par la STM à compter de 2022, mais la STM a précisé qu’ils seront largement insuffisants pour assurer le service 24 heures par jour et qu’il en faudrait une cinquantaine pour assurer le transport des quelque 70 000 passagers par jour.
Le fournisseur habituel de la STM, Nova Bus, implanté à Saint-Eustache, ne sera pas sur les rangs pour ce contrat puisqu’il ne construit pas d’autobus à recharge lente (au garage, pendant la nuit).
Le conseil d’administration de la STM prévoit que chacun de ces autobus coûtera 3,3 millions chacun (incluant taxes, équipements embarqués tels le système iBus et les frais de contingence de 15 %).
Selon La Presse, c’est presque trois fois plus que ce qu’a payé le Réseau de transport de la Capitale (RTC) en 2017 pour acheter six autobus articulés à propulsion hybride à un peu moins de 1,2 million par véhicule.
Un porte-parole de la STM, Philippe Déry, pondère ce calcul en affirmant que le cout d’acquisition des véhicules ne représente que les deux tiers du budget total du projet, en raison de multiples facteurs inhérents à l’intégration d’un nouveau type d’autobus dans le parc de véhicules de la STM, qui en compte plus de 1800.
Volvo surveille le cobalt
Volvo Cars sera le premier constructeur automobile à disposer d’une traçabilité mondiale du cobalt utilisé dans ses batteries grâce à la technologie blockchain.
La firme s’engage ainsi à ce que ses clients sachent que les matériaux utilisés pour les batteries du véhicule qu’ils ont entre les mains ont été obtenus de façon responsable.
L’entreprise a conclu un accord avec ses deux fournisseurs mondiaux de batteries, CATL (Chine) et LG Chem (Corée du Sud), ainsi qu’avec les principales sociétés mondiales de technologie blockchain.
Une blockchain est un registre numérique contenant une liste d’enregistrements reliés les uns aux autres par cryptographie, créant au sein des chaînes d’approvisionnement des enregistrements de transactions impossibles à modifier.
Volvo Cars a également lancé un ambitieux plan pour le climat, qui comprend une réduction radicale des émissions de carbone de 40 % par véhicule d’ici 2025, ainsi qu’un engagement continu pour une conduite éthique dans toutes ses activités et sa chaîne d’approvisionnement.
Les accords entre Volvo Cars, CATL et LG Chem couvrent la fourniture de batteries au cours de la prochaine décennie pour les modèles Volvo et Polestar de prochaine génération, y compris le XC40 Recharge.