Volkswagen

Chronique électromobilité

6 juillet 2023 Par : Info générale

Ferrari dans la danse de l’électromobilité
Des adaptateurs « adaptés» pour des vacances en VÉ
La conférence annuelle de Mobilité électrique Canada 2023 : Mener la charge
Subventions possibles pour l’éducation et la sensibilisation aux transports et combustibles propres
Nova Bus produira désormais ses autobus uniquement au Canada
Le Réseau de transport de la Capitale innovera
Possible mission commerciale exploratoire à Sillicon Valley
La baie de San Francisco championne de l’électromobilité
La folie du dollar n’est pas qu’un slogan publicitaire !
L’électromobilité est-elle une bonne affaire ?
L’usine de Lithion Technologies sera à Saint-Bruno-de-Montarville

Ferrari dans la danse de l’électromobilité

Ferrari est entrée dans la course de séduction des amateurs de voitures de grand luxe il y a maintenant quatre ans, avec sa SF90 Stradale, une hybride rechargeable. Elle est malgré tout dotée d’un moteur V8 4.0 litres biturbo, ce qui lui confère une puissance de…797ch ! En ajoutant trois moteurs électriques, on parle d’une hybride. Sa batterie lithium-ion de 7,9 kWh lui garantit l’importante autonomie de…25 km ! Ne dit‑on pas que le plus petit geste compte pour diminuer l’émission de GES ?

Des adaptateurs « adaptés» pour des vacances en VÉ

L’entreprise de Saint-Eustache VErecharge a publié une information intéressante pour s’assurer que le véhicule électrique soit toujours prêt à rouler et même qu’il fournisse de l’électricité pour les petits appareils et de l’éclairage lors d’arrêt en bordure de route ou au camping.

La conférence annuelle de Mobilité électrique Canada 2023 : Mener la charge

L’évènement EV/VÉ aura lieu à Edmonton, du 14 au 17 novembre prochains. Plusieurs types de laissez-passer sont disponibles, allant d’une journée jusqu’à la conférence au complet, qui comprend alors les sessions éducatives, les conférences d’orateurs choisis, les réceptions permettant le réseautage, l’exposition, la navette enrtre l’hôtel et le centre d’exposition, ainsi que les repas.

Les tarifs pour les membres de Mobilité électrique Canada (MÉC) sont évidemment moindres, de même que pour les organisations sans but lucratif, les employé·e∙s des gouvernements et les étudiants. Surtout, plus l’inscription est hâtive, moindre est le cout. Pour la totalité des quatre jours, les prix vont de 780$ à 3 160$.

Information et inscription

Subventions possibles pour l’éducation et la sensibilisation aux transports et combustibles propres

Ressources naturelles Canada (RNCan) a lancé récemment un appel à propositions de projets de sensibilisation et d’éducation qui constitue une occasion de solliciter un financement dans divers domaines d’intérêt au moyen d’une seule demande. Son objectif est de soutenir des projets qui comblent les lacunes en matière de sensibilisation, de connaissances et de confiance du public ainsi que de l’industrie à l’égard des véhicules à zéro émission (VZE) de toutes catégories, des options de véhicules moyens et lourds à faibles émissions et des combustibles propres. Cet appel de propositions accepte dès maintenant les demandes jusqu’au 26 septembre 2023.

Information

Nova Bus produira désormais ses autobus uniquement au Canada

Nova Bus mettra fin à sa production d’autobus sur le marché américain. Par conséquent, l’entreprise a décidé de fermer son usine d’assemblage et son centre de livraison de Plattsburgh d’ici 2025.

« Bien que cette décision stratégique soit difficile à prendre, en changeant notre modèle d’affaires et en nous concentrant sur le Canada, nous améliorerons notre rentabilité et assurerons notre compétitivité à long terme », ajoute Ralph Acs, président de Nova Bus.

L’impact de cette décision sur la structure organisationnelle canadienne est toujours en cours d’analyse et continuera d’être défini au fur et à mesure que la réorganisation se déroulera au cours des 24 prochains mois.

Le Réseau de transport de la Capitale innovera

Afin de pouvoir accueillir ses autobus électriques dans ses installations actuelles, le Réseau de transport de la Capitale (RTC) devait trouver une solution pour gagner de l’espace pour l’appareillage de recharge. Avec l’aide d’Hitachi Canada, la recharge se fera à partir du plafond. Le Devoir a publié un excellent article sur le sujet.

Possible mission commerciale exploratoire à Sillicon Valley

Propulsion Québec évalue la possibilité d’organiser une mission commerciale exploratoire à Silicon Valley en 2024, en partenariat avec la Délégation générale du Québec à Los Angeles et Investissement Québec International.

À propos de la formule

En termes de mobilité verte, le Québec gagnerait à s’inspirer de certaines juridictions dans le monde, mais aussi à se positionner comme chef de file mondial en transport électrique et intelligent (TEI), notamment auprès de la Californie. Cette mission exploratoire serait composée de plusieurs activités :

Des visites industrielles auprès d’entreprises et d’organisations clés du marché
Des rencontres de réseautage B2B personnalisées
Un séminaire
Une réception de réseautage
… et plus encore !

Les personnes intéressées doivent remplir le formulaire d’intérêt au plus tard le 15 juillet.

La baie de San Francisco championne de l’électromobilité

Les nouvelles voitures électriques immatriculées dans la baie de San Francisco composent plus de 50% des nouvelles voitures dans la région. Il n’y a plus que 48,6% de voitures à essence dans la région, contrairement à 80% ailleurs dans cet état ; la Californie fait mieux en matière d’électromobilité, de quatre à cinq fois mieux que le reste des États-Unis. Il faut savoir qu’à San Francisco près de 40% de la population est âgée entre 18 et 34 ans, et que près de la moitié des habitants ont un salaire de 200 000$ par année. Les asiatiques étant de plus en plus portés vers l’électromobilité, quelque 35% de voitures électriques vendues le sont à des gens d’origine asiatique. Lorsque le gouvernement Legault parle de bons salaires, mettons qu’il y a toute une marche à monter pour nous comparer à San Francisco !

La folie du dollar n’est pas qu’un slogan publicitaire !

Les manufacturiers de batteries ont l’oreille des gouvernements et la main dans la poche des contribuables par les temps qui courent. Malgré un prêt de plus de 9 milliards de dollars du DOE (Department of Energy) des États-Unis pour la construction de trois usines de batteries chez nos voisins du sud, l’entreprise à l’ovale bleue se laisse tirer l’oreille et courtise présentement les gouvernements du Québec et du Canada pour se faire voter des subventions à l’instar de Volkswagen qui a obtenu 13 milliards, en plus de 3 milliards d’économies d’impôt. Et dire que nos gouvernements n’arrivent pas à boucler leurs budgets… La Presse mentionnait récemment que le service de la dette du gouvernement du Québec allait gober 1,3 milliards de plus par année à cause de l’augmentation des taux d’intérêt. Ça donne une idée de la dette totale de la province : quelque 225 milliards. Comme le dit la chanson de la chanteuse québécoise des années ‘70 Emmanuelle, Et c’est pas fini, ce n’est qu’un début, Le vrai soleil on l’a pas encore vu… À en croire les bruits de corridor des économistes, on peut s’attendre à deux autres augmentations du taux d’intérêt d’ici la fin de l’année 2023. Il devient difficile de comprendre que les gouvernements soient si généreux. Évidemment, ils ont des arguments béton pour justifier leurs orientations.

L’électromobilité est-elle une bonne affaire ?

Tout comme après l’invention de l’avion un lanceur d’alerte a inventé le parachute, le gain en popularité de l’électromobilité amène son lot d’objections, ses lanceurs et lanceuses d’alerte. La Presse a publié en début de semaine (1ère de juillet 2023) un article sur les dégâts causés à la planète pour développer et utiliser les véhicules électriques de toutes sortes. Pour sa part, le magazine Électricité Plus présente un dossier sur les mines de lithium en exploitation et en préparation dans un article de cette édition. Il serait illusoire de croire que chacun restera bien sage à son domicile, donc les déplacements feront partie de notre quotidien jusqu’à ce qu’on découvre les techniques d’ubiquité. D’ici là, l’humain pourrait de plus en plus tenter de choisir la solution la moins dommageable, abstraction faite des VUS et des camionnettes, quoique ces deux véhicules se développent de plus en plus en version électrique. D’autre part, les batteries de véhicules électriques sont de plus en plus soit recyclées, ou réutilisées à d’autres fins, tel que le stockage d’électricité à domicile. Les réflexions sont lancées.

L’usine de Lithion Technologies sera à Saint-Bruno-de-Montarville

L’usine sera aux abords de l’autoroute 30, sur la rue Parent, sur la rive sud de Montréal, locataire dans un édifice cinq fois plus grand que les besoins du recycleur de batteries de véhicules électriques. Coïncidence des chiffres, le local aura 45 000 pieds carrés et l’entreprise dit qu’elle aura la capacité de recyclrs 45 000 batteries annuellement. Cinq ans après le début du projet, le développement de la technologie et de la démonstration de la faisabilité, l’entreprise dit qu’elle récupère 95% des matériaux de la batterie, qui retournent dans la fabrication de composants de batteries. Plusieurs subventions gouvernementales et de grosses mises de fonds d’investisseurs permettent aujourd’hui cette réalisation, surtout suite à plusieurs accords importants de manufacturiers d’automobile, d’autobus scolaires, de récupérateurs et de chariots élévateurs. De fait, tout type de batterie lithium-ion, dont celles des téléphones portables, d’ordinateurs, etc., pourra y être recyclé

Sa situation géographique n’est pas tellement éloignée des fabricants d’anodes et de cathodes, qui élisent résidence plutôt à Bécancour. Toutefois, selon les bruits de corridor, Northvolt serait sur le point d’annoncer qu’elle s’installe tout près, à McMasterville, et elle pourrait bien être un débouché intéressant pour Lithium Technologies.

Rappelons aussi que Lithium Technologies a conclu une entente accordant une licence à l’entreprise Sud-Coréenne Dongseo pour l’utilisation de ses brevets. L’entreprise québécoise entend concéder plusieurs licences à travers le monde.

Chronique électromobilité

12 janvier 2021 Par : Catherine Crépeau

Québec rate de peu sa cible de 100 000 VÉ

Le Québec comptait 92 000 véhicules électriques ou hybrides rechargeables au 31 décembre 2020, soit un peu moins que l’objectif de 100 000 que s’était fixé le gouvernement provincial, selon des chiffres publiés par l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ).

Le Québec partait de loin lorsque le programme Roulez vert (anciennement Roulez électrique) a été lancé en 2012 dans le but de stimuler les ventes de voitures vertes. Les véhicules électriques étaient plus couteux que les véhicules à essence, les infrastructures de recharge étaient rares et les concessionnaires avaient peu de véhicules en stock.

Encore aujourd’hui, le prix des véhicules électriques est un frein à l’achat. Parmi les autres obstacles: la baisse d’autonomie lors des épisodes de grand froid. Et ce, même si l’autonomie des batteries a beaucoup augmenté au fil des ans. Entre 2014 et 2018, les véhicules électriques offraient environ 160 km d’autonomie, alors qu’en 2020 plusieurs ont une autonomie de plus de 350 km. Et bientôt, certains auront plus de 400 km d’autonomie.

Bien qu’on retrouve de plus en plus de bornes de recharge, leur rareté dans certaines régions ou sur certains tronçons de route constitue un autre frein à l’achat de véhicules électriques.

Le gouvernement du Québec a dépensé plus de 576 millions de dollars depuis 2012 pour stimuler la vente de véhicules électriques et hybrides rechargeables avec son programme Roulez vert.

Le nouvel objectif est d’avoir 1,5 million de voitures électriques dans la province en 2030, ce qui correspond à 30 % des véhicules automobiles légers.

Boom des véhicules électriques en Europe

Les ventes de voitures électriques ont décollé en 2020 en Europe. La Norvège est devenue le premier pays au monde où ces véhicules ont représenté plus de 50 % des nouvelles immatriculations annuelles. Selon le Conseil d’information sur le trafic routier (OFV), les véhicules électriques ont eu une part de marché de 54,3 % l’an dernier contre 42,4 % un an plus tôt.

Aux Pays-Bas, les véhicules électriques ont atteint 73 000 ventes, soit 20,4 % du marché ou plus d’une voiture sur 5, contre 13,9 % en 2019 et 5,4 % en 2018.

En Suède, les automobilistes se tournent plutôt vers l’hybride rechargeable, technologie qui représente 22,6 % du marché avec plus de 66 000 unités écoulées sur l’année. C’est 166 % de plus qu’en 2019, où la part n’était que de 7 %. En électrique, les ventes ont augmenté de 79 % à près de 28 000 unités, occupant 9,6 % du marché contre 4,4 % en 2019.

La France a, pour sa part, enregistré 110 000 immatriculations de véhicules électriques en 2020, soit une part de marché moyenne de 6,4 % et une progression de 169 % par rapport à l’année précédente. Pour l’hybride rechargeable, la progression entre 2019 et 2020 est de 300 % pour une part de marché moyenne de 4,5 %.

Pas de péages pour les véhicules électriques

Depuis le 31 décembre 2020, les propriétaires de véhicules électriques immatriculés au Québec n’ont plus à payer les péages sur les autoroutes 25 et 30.

Le succès remporté par le projet pilote lancé en 2016 a incité Québec à maintenir la gratuité afin de poursuivre la mise en œuvre d’une des priorités du gouvernement en matière d’économie verte, soit d’accélérer le rythme de l’électrification des véhicules au Québec.

Pour bénéficier de cette mesure, le propriétaire d’un véhicule électrique admissible doit s’adresser à l’un ou l’autre des exploitants (Concession A25 ou Nouvelle Autoroute 30), afin de procéder à l’ouverture d’un compte client et d’obtenir le transpondeur requis. Les propriétaires d’un véhicule électrique déjà équipé d’un transpondeur n’auront pas d’autres démarches à effectuer.

General Motors change son logo pour marquer son futur électrique

Le constructeur automobile américain General Motors a changé son logo pour mettre en avant ses efforts dans les véhicules électriques. Ainsi, la nouvelle forme du M fait référence aux prises électriques, alors que le dégradé de bleu est censé évoquer le ciel bleu d’un avenir sans émissions polluantes ainsi que la plateforme de la batterie électrique Ultium développée par le groupe.

GM a récemment accéléré ses efforts dans les véhicules électriques et autonomes en promettant d’y investir 27 milliards de dollars d’ici 2025, notamment pour mieux faire face à Tesla et à de jeunes concurrents.

Le groupe prévoit de lancer 30 nouveaux modèles de véhicules électriques d’ici fin 2025, avec des exemplaires dans chacune des quatre marques du groupe: Cadillac, GMC, Chevrolet et Buick. Il prévoit en assembler 20 d’ici 2023.

L’objectif est de devenir le groupe qui vend le plus de véhicules électriques en Amérique du Nord. Un marché actuellement dominé par Tesla.

L’Australie : premier pays à taxer les voitures électriques

En quelques semaines, trois des six régions de l’Australie ont instauré une nouvelle taxe visant exclusivement les véhicules propres: voitures électriques, utilitaires hybrides, etc. Les propriétaires doivent payer entre 1,20 et 1,50 centimes d’euro par kilomètre parcouru, selon le véhicule qu’ils possèdent. Un Australien roulant 10 000 kilomètres par an devra donc verser cette année quelque 185 $ de taxes supplémentaires.

Une batterie qui se charge en 15 minutes

La société californienne QuantumScape travaille depuis dix ans à une batterie solide à semi-conducteurs qui fournira une autonomie de 483 km ou plus, et pourra être rechargée à 80 % de sa capacité en 15 minutes. Elle aura une durée de vie de 386 242 km ou plus, sera plus sécuritaire et moins couteuse à produire que les cellules de batterie lithium-ion conventionnelles avec un électrolyte liquide inflammable, selon son fabricant.

Son ratio de charge rapide est de «4C», ce qui signifie par exemple qu’une batterie de 50 kWh pourra accepter jusqu’à 200 kW de puissance et 400 kW pour un modèle de 100 kWh. Pour comparer, les accumulateurs actuels sont limités à un ratio d’environ 2C et 3C pour les modèles équipant les véhicules les plus prestigieux (Tesla, Porsche Taycan).

La durée de vie de la batterie QuantumScape est estimée à plus de 800 cycles, seuil au-delà duquel la capacité devient inférieure à 80 %. Ceci correspondrait à environ 386 242 km.

Quant à la densité énergétique de la batterie, la société annonce un «potentiel d’amélioration» de 50 à 100 % par rapport aux technologies d’aujourd’hui. Sa batterie atteindrait ainsi une densité de 350 à 500 Wh/kg, toujours loin des très théoriques 1000 Wh/kg annoncés par son concurrent Innolith, mais largement mieux que les 150 à 300 Wh/kg actuels.

Grâce à un partenariat avec Volkswagen, QuantumScape devrait entreprendre la production à compter 2024-2025. La société prévoit augmenter la production à 20 gigawattheures par an.

Les VÉ bientôt plus abordables

Selon une étude de la firme de recherche BloombergNEF, le prix moyen des batteries employées pour stocker l’énergie des véhicules électriques a baissé de 89 % entre 2010 et 2020, passant de 1100 $ US/kWh à 137 $ US/kWh. Et le prix pourrait descendre jusqu’à 101 $ US/kWh en 2023, selon ses projections. À ce seuil, BloombergNEF évalue que les constructeurs pourront vendre un véhicule électrique au même prix que son concurrent à essence tout en conservant les mêmes marges de profit.

L’étude rapporte que de premières batteries vendues sous la barre des 100 $ US/kWh ont été employées dans le groupe propulseur d’autobus électriques en Chine.

La réduction des couts est attribuée à des procédés de fabrication plus efficaces, à des technologies plus performantes et à une demande à la hausse.

L’étude ajoute que l’arrivée des batteries à électrolyte solide pourrait aider à réduire le cout de fabrication des batteries de 40 %. Des batteries pourraient donc se vendre à 60 $ par kilowattheure d’ici 2030.

L’Irlande convertit ses cabines téléphoniques en chargeurs

Avec l’arrivée des cellulaires, les cabines téléphoniques ont perdu leur utilité. En Irlande, on a décidé de les convertir en borne de recharge pour les véhicules électriques. La société irlandaise de télécommunications Eir et le réseau de charge EasyGo remplaceront 180 cabines téléphoniques par des bornes de recharge rapide. EasyGo utilisera des chargeurs rapides DC développés par Tritium, basé en Australie, ajoutant jusqu’à 100 km d’autonomie à un véhicule électrique et fournissant jusqu’à 80% de la charge requise en seulement 30 minutes.

Une station de recharge solaire unique

Dès 2030, le Royaume-Uni interdira la vente de véhicules thermiques neufs, et des voitures hybrides en 2035. En attendant cette date butoir, le pays se prépare. Ainsi, une première station-service entièrement dédiée aux véhicules électriques et alimentée par des panneaux solaires vient de voir le jour.

Sortie de terre par Gridserve et baptisée Electric Forecourt, cette station propose 36 bornes de recharge rapide près de Braintree, en Essex. Les auvents installés sur la station ainsi que la ferme solaire à proximité alimentent l’ensemble de la station. L’opérateur annonce qu’une charge de 20 % à 80 % coutera en moyenne £10, soit environ 17 $.

Cette station, qui dispose notamment d’un restaurant, d’un kiosque à journaux et d’un espace bien-être, est l’une des premières d’un réseau d’une centaine d’installations similaires qui verront le jour au Royaume-Unis au cours des cinq prochaines années.

Chronique électromobilité

10 novembre 2020 Par : Catherine Crépeau

Québec: l’objectif de 100 000 VE atteignable

Le gouvernement Couillard avait comme objectif qu’il y ait 100 000 véhicules électriques sur les routes du Québec pour la fin de 2020. Selon l’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ), plus de 85 % de cet objectif était atteint au 30 septembre 2020. Pour accéder à leur analyse du marché, cliquer ici.

Ottawa a besoin d’autres mesures pour atteindre ses objectifs

Les remises à l’achat ont convaincu plus de Canadiens d’acheter une voiture électrique au cours des 18 derniers mois, mais des mesures supplémentaires seront nécessaires pour atteindre les objectifs de vente zéro émission, selon Transports Canada.

Le ministère s’est fixé comme objectif que 10 % des véhicules légers seront électriques d’ici 2025. L’objectif monte à 30 % d’ici 2030. La dernière analyse de la situation laissait entendre que le Canada n’atteindra qu’un pourcentage de 4 à 6 % d’ici 2025 et 10 % d’ici 2030.

Ottawa offre des remises en espèces – jusqu’à 5000 $ pour l’achat d’un véhicule électrique et jusqu’à 2500 $ pour des modèles hybrides rechargeables – en plus d’investir des millions de dollars pour installer des bornes de rechange et donner des crédits d’impôt aux entreprises achetant des véhicules électriques. Mais ces mesures sont insuffisantes.

Une réflexion est en cours pour voir si d’autres mesures incitatives pourraient être adoptées, peut-on lire dans un mémoire présenté au comité permanent de l’environnement de la Chambre des communes. Parmi les options envisagées: quotas de vente, incitatifs financiers pour la mise au rebut des véhicules à essence, et inclusion de la vente de véhicules électriques d’occasion dans les remises fédérales.

Le programme de 300 millions a été lancé en mai 2019 et devait durer jusqu’en 2022. Toutefois, plus de 255 millions avaient déjà été réclamés à la fin du mois de septembre. Le ministre des Transports, Marc Garneau, envisage d’élargir le programme depuis plus d’un an.

Les véhicules électriques sont l’avenir

BNEF (Bloomberg New Energy Finance) prévoit que d’ici 2040, les ventes de véhicules électriques atteindront près de 60 % du marché automobile mondial, alors qu’elles étaient près de zéro en 2010.

Les véhicules électriques sont perçus comme étant l’avenir de l’industrie automobile et plusieurs fabricants envisagent un énorme potentiel de croissance, selon l’Association des véhicules électriques du Québec.

De son côté, le groupe PSA (Peugot) estime que les moteurs diesel sont sur le point de disparaitre pour être remplacés par les hybrides et les véhicules électriques, rapporte le journal Le Monde. D’ici 2025, le constructeur automobile qui regroupe Citroën, DS Automobiles, Peugeot et Opel ne commercialisera plus de véhicules alimentés par le diesel. Le groupe misera tout sur les voitures hybrides ou électriques.

Une génératrice amovible pour le prochain F-150?

Le site internet spécialisé The Drive a découvert, en examinant les demandes de brevets au Bureau américain des brevets et des marques de commerce, que Ford travaille à une génératrice amovible qui pourrait être fixée dans la caisse arrière de ses camionnettes électriques, dans le but d’en augmenter l’autonomie.

La génératrice ressemblerait à une grosse boite à outils dans laquelle seraient intégrées toutes les composantes nécessaires à son fonctionnement. Elle pourrait être offerte en diverses versions qui occuperaient toutes un volume différent. D’après la demande de brevet, qui remonte à 2018, cette génératrice pourrait être utilisée pour alimenter des appareils électriques, indépendamment de la réserve d’énergie du véhicule.

La grosseur du moteur thermique utilisé pour générer de l’électricité n’est pas précisée. Ford envisagerait d’employer un moteur capable de fonctionner avec de nombreux types de combustibles.

Le constructeur devrait lancer son tout premier F-150 électrique à la mi-2022.

Mercedes-Benz dévoile ses modèles de luxe EQS et EQE

Mercedes-Benz lancera en 2021 une version entièrement électrique de sa berline Classe S qui sera baptisée EQS. Peu de détails ont été dévoilés, mais on sait qu’elle aura une autonomie maximale de 700 km, selon le cycle de mesure européen (WTLP), ce qui la place en concurrence avec la Tesla Model S Long Range Plus (647 km). Son design sera inspiré de l’étude de style Vision EQS présentée l’année dernière au Salon de Francfort.

Mercedes-Benz veut aussi lancer une version VUS de l’EQS en 2022, ainsi qu’une berline intermédiaire, l’EQE, qui aura elle aussi une livrée surélevée. Le constructeur devrait aussi dévoiler sous peu les EQA et EQB, des variantes électriques des multisegments sous-compact GLA et GLB. Au total, six nouveaux véhicules électriques sont annoncés au cours des deux prochaines années.

Volkswagen annonce son ID.4 pour la mi-2021

Volkswagen Canada a dévoilé l’ID.4, un VUS tout électrique qui devrait être disponible au pays en quantité limitée d’ici juin ou juillet 2021.

Le véhicule aura une autonomie potentielle de plus de 400 kilomètres et sera offert dans les éditions à traction arrière et à traction intégrale, une première pour un VUS compact entièrement électrique. Il pourra bénéficier d’un potentiel de recharge de 125 kW CC (courant continu), permettant de passer d’une recharge de 5 % à 80 % en moins de 40 minutes.

Les modèles canadiens seront dotés d’un certain nombre de caractéristiques conçues pour la conduite hivernale, notamment la technologie de préchauffage du véhicule et de pompe à chaleur, qui absorbe l’énergie thermique de l’extérieur du véhicule afin de réduire la charge énergétique du chauffage intérieur, améliorant ainsi l’autonomie de la batterie en période hivernale.

Le prix canadien n’est pas encore connu, mais on sait que le prix suggéré du premier modèle américain est d’un peu moins de 40 000 $ US. Les acheteurs canadiens pourraient avoir droit à deux ans de recharge gratuite sur le réseau Electrify Canada, une filiale de Volkswagen, alors que les acheteurs américains bénéficieront de trois ans de recharge gratuite via Electrify America. Les informations concernant les ventes au Canada seront disponibles l’année prochaine.

L’ID.4 est parmi les premiers des 75 modèles entièrement électriques que Volkswagen a promis de produire dans le monde d’ici 2029. En tant qu’entreprise, VW s’est engagée à atteindre une neutralité carbone complète d’ici 2050.

Partenariat Quebecor et Propulsion Québec

Propulsion Québec et Québecor ont signé un partenariat de trois ans qui permettra au chef de file des télécommunications, des médias et du divertissement de renforcer son implication dans le développement des transports électriques et intelligents, en échange d’un soutien dans l’électrification de son parc de véhicules.

Membre de la grappe des transports électriques et intelligents depuis janvier 2020, Québecor a annoncé cette année son plan pour accélérer l’électrification de son parc de plus de 1000 véhicules, comptant déjà près de 40 voitures électriques. Ce plan s’articulera autour de la conversion des moteurs à essence de ses camions légers en moteurs électriques ainsi que de l’achat de voitures électriques.

Ce partenariat fait aussi de Québecor un contributeur de choix pour la deuxième édition d’IMPULSION MTL, un Forum international sur la gestion des parcs de véhicules organisé par Propulsion Québec. D’ici 2023, Québecor collaborera étroitement avec la grappe des véhicules électriques et intelligents sur différents projets d’études, ainsi que des activités de mobilisation.

Projet de navette autonome à Toronto

Toronto a signé un contrat avec le fabricant d’autobus autonome Local Motors en prévision d’un projet pilote dans l’est de la ville le printemps prochain. Un minibus électrique pouvant assoir huit personnes reliera le quartier West Rouge, à Scarborough, à la gare de train de banlieue GO de Rouge Hill. Bien qu’il s’agisse d’un véhicule autonome, un conducteur sera derrière le volant en tout temps et pourra en reprendre les commandes si nécessaire.

La date de l’entrée en service de la navette n’a pas encore été précisée, mais le projet pilote durera 12 mois. Le minibus de modèle Olli 2.0 a déjà été testé en Californie et en Floride, aux États-Unis, ainsi qu’en Belgique.

Batterie: 800 Km d’autonomie en 20 minutes?

Après Samsung et sa batterie de 800 kilomètres annoncée en mars dernier, voilà qu’une autre compagnie coréenne, SK Innovation, dit développer une batterie capable de fournir environ 800 kilomètres d’autonomie avec une recharge de 20 minutes sur une borne rapide. La batterie devrait être au point d’ici la fin de l’année ou dans les premiers mois de 2021.

Peu de détails techniques ont été divulgués. On sait seulement que la batterie utilise du nickel à haute densité et qu’il sera possible de la recharger plus de 1000 fois, tout comme celle de Samsung, selon le Guide de l’auto.

SK Innovation fournit actuellement des batteries à Kia et construit deux installations en Géorgie afin de produire jusqu’à 300 000 batteries pour les futurs véhicules électriques de Ford et Volkswagen assemblés aux États-Unis.

Des VE construits à Windsor

L’usine d’assemblage de Fiat Chrysler à Windsor, en Ontario, sera rénovée pour pouvoir fabriquer des véhicules électriques rechargeables et à batterie à partir de 2024.

L’investissement de 1,3 à 1,5 milliard de dollars apportera la stabilité aux opérations canadiennes de FCA et pourrait entraîner l’ajout de 2000 emplois dans le cadre d’une convention collective de trois ans. Les nouveaux travailleurs commenceront à faire leur apparition en 2023, alors que le fabricant se réorganise pour accueillir la production d’un véhicule hybride rechargeable et d’un véhicule électrique à batterie. Au moins un nouveau modèle supplémentaire sera ajouté en 2025.

Dans le cadre du nouvel accord, l’usine de Windsor disposera de deux plates-formes. La première sera consacrée à la fabrication de minifourgonnettes Pacifica et Voyager, alors que la seconde, lancée en 2024, sera utilisée pour un nouveau modèle hybride rechargeable ou EV.

Le mois dernier, c’est Ford qui annonçait, à la suite d’un accord avec Unifor, un investissement de 1,8 milliard de dollars dans la rénovation de son usine d’Oakville où cinq nouveaux véhicules électriques seront produits d’ici 2028.

L’avion hybride-électrique à l’essai

Un avion Cessna 337 six places a été transformé en banc d’essai par l’entreprise Voltaero pour démontrer la faisabilité de l’avion hybride-électrique le Cassio 1.

Son envolée d’essai a eu lieu à la fin-octobre pour annoncer son tour de France comptant 11 étapes qui doit débuter vers la mi-novembre. L’avion est muni d’une force équivalente à 800 cv, soit 600 kilowatts, grâce à des batteries à haut voltage: 500 volts. Les cofondateurs de Voltaero, Didier Esteyne et Jean Botti, comptent sur une équipe totalisant quelque 50 années d’expérience dans le développement et le pilotage de trois avions électriques depuis 2011. La Presse a publié un excellent article à ce sujet, accompagné d’une vidéo, qu’on peut consulter en cliquant ici.

Chronique électromobilité

11 juin 2020 Par : Catherine Crépeau

L’Institut du véhicule innovant a cinq ans

Après cinq ans et 300 projets, l’Institut du véhicule innovant (IVI) a prouvé son utilité dans le développement des technologies véhiculaires axées sur l’efficacité énergétique, la réduction des GES et la valorisation des sources d’énergies renouvelables.

Depuis sa fondation, l’organisme a travaillé avec plus de 120 clients et partenaires sur des projets plus novateurs les uns que les autres. Et plus d’une quinzaine d’ingénieurs et de professionnels se sont ajoutés à l’équipe.

Parmi les projets de l’IVI, le robot agricole électrique et autonome réalisé avec Elmec sera mis à l’essai prochainement dans un champ afin d’expérimenter le système de navigation et la conception, en collaboration avec Madvac-Exprolink, de la première voiturette-aspirateur 100 % électrique en Amérique du Nord. L’IVI a aussi développé une expertise en véhicule connecté.

En novembre dernier, le ministère de l’Économie et de l’Innovation a octroyé plus de 12 millions de dollars au Cégep de Saint-Jérôme pour la construction d’un nouveau bâtiment. Ce déménagement permettra de rassembler sous le même toit une plus grande équipe œuvrant principalement à l’électrification et à l’automatisation des transports, ce qui fera de l’Institut un centre de recherche unique au Canada.

Une application mobile pour les propriétaires de VÉ

Le Circuit électrique lance une application mobile repensée pour aider les propriétaires de véhicules électriques à trouver, identifier et activer à distance les bornes de recharge publiques de son réseau, le plus important au Québec.

Les utilisateurs pourront également consulter l’historique de leurs recharges, effectuer le suivi de la recharge ou ajouter automatiquement des fonds à leur carte Circuit électrique. L’interface de la carte géographique a été simplifiée pour mieux repérer les quelque 2500 bornes publiques du Circuit électrique, ainsi que celles des réseaux partenaires affiliés.

L’application permet dorénavant de personnaliser son profil en fonction de son véhicule, bonifiant ainsi l’expérience client. On a aussi facilité l’envoi de commentaires à propos d’une borne ou d’un emplacement ainsi que la personnalisation des notifications.

L’application est offerte gratuitement en téléchargement pour les appareils mobiles Apple et Android.

Volvo dévoile le prix de sa Polestar 2

La Polestar 2, premier modèle de série 100 % électrique de la marque de véhicules électriques de Volvo vendu au Canada, sera offerte à partir de 69 900 $, sans tenir compte des frais de transport et de préparation.

La berline à cinq places à hayon sera ainsi plus chère que sa concurrente, la Tesla Model 3 à deux moteurs de série qui se détaille à 66 610 $ (sans frais de transport).

La Polestar 2 utilise la plateforme compacte modulaire CMA de Volvo. Elle dispose de deux moteurs électriques de 150 kilowatts, un sur l’essieu avant, l’autre, à l’arrière, créant un rouage intégral et une puissance totale de 408 chevaux qui lui permet d’accélérer de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes. Sa batterie de 78 kWh devrait lui assurer une autonomie d’environ 440 kilomètres.

La berline est déjà en vente sur le site polestar.com. Des salles d’exposition Polestar Spaces ouvriront bientôt à Montréal, Toronto et Vancouver. Les premiers exemplaires seront livrés à la fin de l’été aux acheteurs qui en avaient réservé une.

Volkswagen investit massivement dans l’électrique en Chine

Volkswagen va investir plus de 3 milliards de dollars canadiens en Chine dans l’entreprise de véhicules JAC et dans le fabricant de batteries Gotion High-Tech.

L’entreprise allemande voit grand dans ce pays, qui absorbe près de 40 % de ses ventes: elle prévoit d’y vendre 1,5 million de véhicules à énergie nouvelle en 2025.

Pékin espère pour sa part faire passer un quart du marché automobile national à l’électrique ou aux moteurs hybrides d’ici 2025. Pour soutenir la transition, le gouvernement accorde une exemption des taxes à l’achat de véhicules électriques.

Volkswagen est, après son concurrent américain Tesla, l’un des premiers groupes mondiaux à profiter d’une nouvelle législation chinoise. Depuis 2018, les constructeurs étrangers ne sont plus tenus de s’allier avec une entreprise locale pour produire des véhicules électriques ou hybrides.

Tesla a ainsi investi des milliards de dollars dans une usine géante qui a commencé en début d’année à produire des véhicules à Shanghai, sa première installation en dehors des États-Unis.

Volkswagen avait annoncé en avril 2019 un accord avec le groupe chinois Ganfeng pour se fournir sur dix ans en lithium, composant fondamental pour les batteries de ses futures voitures électriques. L’entreprise veut vendre 26 millions de voitures électriques et 6 millions de voitures hybrides dans le monde d’ici 2029.

Lincoln n’utilisera pas la plateforme électrique Rivian

Lincoln aurait informé les concessionnaires que son premier modèle tout électrique ne sera pas basé sur une plateforme électrique de type « planche à roulettes » développée par le jeune constructeur Rivian, comme cela avait été annoncé il y a trois mois.

La marque de luxe de Ford attribue ce changement d’orientation à la crise du coronavirus qui affecte les états financiers des constructeurs. Lincoln précise cependant que le partenariat entre Rivian et Ford n’est pas touché par cette décision et qu’il prévoit toujours d’offrir un modèle électrique. Ford avait annoncé il y a un peu plus d’un an un investissement de 500 millions de dollars US dans Rivian pour assurer la conception de camionnettes et VUS électriques.

Lincoln n’a pas donné de détails concernant son éventuel nouveau véhicule électrique ni le moment où il sera présenté. Il pourrait bénéficier de la plateforme du Mustang Mach-E, ou de la future structure électrique de la camionnette F-150.

À l’origine, Lincoln souhaitait lancer ce modèle en 2022.

Cinq Volvo électriques d’ici cinq ans

Le premier des cinq véhicules 100 % électrique que lancera Volvo au cours des cinq prochaines années arrivera au Canada à la fin de 2020.

La XC40 Recharge P8 est construite sur une plateforme CMA commune à d’autres produits du Groupe Geely. L’utilitaire compact à quatre roues motrices est muni d’une batterie au lithium-ion de 78 kWh qui lui assure une autonomie d’environ 400 kilomètres. Ses deux moteurs électriques de 150 kW (un pour le train avant et un pour le train arrière) lui livreront une puissance nette de 408 ch et 486 lb-pi de couple. La voiture peut ainsi passer de 0 à 100 km/h en 4,9 secondes. De plus, il sera possible de recharger sa batterie à 80 % de sa capacité en 40 minutes en utilisant une borne de recharge à haut débit.

Mesurer l’effet de la température sur les batteries

Les températures extrêmes réduisent la performance de la batterie des véhicules électriques, mais cette dégradation n’est pas la même d’un modèle à un autre. Devant ce constat, Geotab a mis au point un outil pour comparer la dégradation des batteries des véhicules électriques.

L’outil interactif a été développé sur la base d’une analyse de 6300 véhicules électriques de flottes et de particuliers. Il montre comment les gammes de véhicules électriques individuels fonctionnent à différentes températures. Après avoir sélectionné un modèle de véhicule, une année et la taille de la batterie, les utilisateurs peuvent mesurer les performances de chacun des VE suivis à certaines températures.

Comme le démontre l’outil, malgré un arc de température constant, le niveau de perte varie assez largement. Les 10 % des véhicules les plus performants conservaient 32 % d’autonomie de plus que la moyenne, et deux fois plus que ceux des 10 % les moins performants.

Deux millions de kilomètres avec une batterie

La société chinoise Contemporary Amperex Technology (CATL) se dit prête à produire une batterie qui pourrait parcourir deux millions de kilomètres sur une période de 16 ans.

La société CATL ne dévoile pas à qui elle entend vendre ces batteries, mais elles auraient été développées en collaboration avec Tesla, selon un article de Reuters publié le mois dernier. Bloomberg rapporte que les voitures Tesla Model 3 produites à l’usine de Shanghai de la compagnie américaine devraient en être équipées.

Les batteries qu’on retrouve sur le marché en ce moment ont généralement une durée de vie allant de 60 000 à 150 000 kilomètres, sur une période de trois à huit ans. L’amélioration de leur durée de vie augmenterait la capacité de rentabilité l’achat d’un véhicule électrique.

La société CATL est la seule en ce moment à avancer une capacité possible de deux millions de kilomètres pour une batterie.

Chronique électromobilité

12 mars 2020 Par : Julie Côté

Un premier véhicule de livraison autonome aux États-Unis

Les autorités gouvernementales américaines ont donné le feu vert à une première compagnie de la Silicon Valley, Nuro, pour le lancement d’un véhicule de livraison autonome. Ce dernier sera mis à l’essai à Houston, au Texas, au cours des prochains mois.

Le véhicule, baptisé R2, livrera des denrées alimentaires, des repas chauds et autres biens de consommation sur de courtes distances. De forme ovoïde, il sera utilisé par les commerces de proximité.

« Les tests fourniront des données réelles sur la manière dont les gens réagissent à nos véhicules de livraison, explique le fondateur de Nuro, Dave Ferguson, dans un article de blogue. Le lancement de R2 marque une nouvelle phase pour l’entreprise, alors que nous travaillons au déploiement de nos services de livraison à l’échelle de Houston. »

Le R2 étant un véhicule de livraison autonome lent, certaines caractéristiques exigées traditionnellement pour des véhicules de promenade, tels que les rétroviseurs et le pare-brise, n’ont plus de sens, indique un communiqué de la secrétaire aux Transports Elaine Chao.

Un programme clés en main pour les gestionnaires de flotte

L’organisme Jour de la Terre Canada a mis en place le programme de transition WOW pour assister les gestionnaires de flotte de camions légers dans l’électrification de leurs véhicules.

Le programme prévoit notamment un soutien à l’installation de bornes de recharges électriques, un suivi des performances, une assistance 7 jours sur 7 après la conversion, ainsi que la gestion des demandes de subvention.

Le service sera d’abord offert aux gestionnaires de la région montréalaise, avant d’être étendu ailleurs dans la province. Le programme s’appuie sur un soutien financier du gouvernement du Québec.

5 minutes de recharge pour 390 km d’autonomie

C’est ce que l’entreprise californienne Enevate prévoit pouvoir offrir aux conducteurs avec la commercialisation imminente d’une nouvelle génération de cellules lithium-ion.

Ces cellules seront produites en grande quantité avec les lignes de fabrication existantes du constructeur. Elles se distinguent des cellules conventionnelles en utilisant une anode de silicium en lieu et place du graphite. Ainsi, la densité d’énergie passerait à 800 Wh/L et 340 Wh/kg. Pour comparer, les batteries présentement employées dans les voitures électriques ont une densité de 500 à 600 Wh/L.

Pour financer cette innovation, Enevate aurait déjà conclu plusieurs partenariats avec des équipementiers et des fabricants de batteries. Selon leurs déclarations, leurs nouvelles cellules devraient être dans des voitures électriques d’ici 2024-2025.

Payer pour polluer : les Québécois disent oui

Un sondage Léger révèle qu’une majorité de Québécois serait prête à adopter un système où les gens paieraient plus pour un véhicule plus polluant et moins pour un véhicule qui le serait moins.

Plus de 54 % des répondants ont affirmé qu’il serait en accord à l’idée que les utilisateurs de véhicules polluants paient plus. À la question «Êtes-vous favorable à ce que les personnes qui utilisent un véhicule moins polluant paient moins cher qu’actuellement?», le pourcentage de gens en accord monterait à 64 %.

Le ministre de l’Environnement, Benoît Charrette, mentionnait que les Québécois étaient prêts à faire des sacrifices, et les chiffres lui donnent raison. Quand on demande si «le gouvernement du Québec devrait encourager, par différentes mesures fiscales, l’utilisation de véhicules moins polluants », 78 % se disent en faveur et 16 % en défaveur.

Pour la question «Êtes-vous favorable à ce que le gouvernement du Québec décourage les véhicules polluants et nuisibles à la lutte contre les changements climatiques en instaurant une nouvelle taxe?», 55 % des répondants se disent en accord contre 38 % qui se disent en désaccord.

Le sondage a été commandé par la Fondation David Suzuki, Équiterre, Vivre en ville et l’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ).

Des panneaux solaires sur une voiture électrique

L’idée peut avoir l’air excentrique sur le coup, mais une entreprise est sur le point de la rendre réelle. L’entreprise en démarrage Sono Motors, basée à Munich, prévoit réaliser son concept voiture munie de panneaux solaires sur le toit sous peu grâce aux 60 millions d’Euros recueillis via une campagne de socio-financement de 50 jours.

La voiture, baptisée Sion, est évaluée à plus de 35 000 dollars canadiens et bénéficie d’une extension d’autonomie de 32 km grâce à sa recharge solaire. Pour sûr, la saison et la météo vont risquer d’influencer cette capacité d’autonomie.

Plus de 13 000 clients ont déjà passé une commande pour cette voiture. Les premières Sion devraient être finalisées d’ici septembre 2021 avec une production soutenue en 2022.

Des prix électromobiles pour les municipalités

Les prix des municipalités électromobiles qui récompensent les communautés qui ont pris des engagements concrets en termes de mobilité électrique sont de retour et les villes intéressées ont jusqu’au 15 mars pour soumettre leur candidature.

Trois catégories sont ouvertes, soit les municipalités de plus de 200 000 habitants, celles de 50 000 à 200 000 habitants et celles de moins de 50 000 habitants. Parmi les critères, des éléments comme les sommes affectées à l’électromobilité; le pourcentage des véhicules municipaux convertis à l’électricité; le pourcentage de la flotte d’autobus convertis à l’électricité; et les mesures, programmes, incitatifs et règlements visant à encourager l’adoption de VÉ par les résidents et les entreprises de la municipalité.

Le prix sera remis lors de la conférence à Mississauga, le 29 avril 2020.

Chronique Électromobilité

11 décembre 2019 Par : Jean-François Lacerte

À quand la voiture électrique sous 800 V?

À l’heure où l’ensemble des flottes de véhicules électriques est rechargeable sous une tension tournant autour de 400V, Porsche (membre du conglomérat Volkswagen) innove en présentant la berline sportive Taycan qui compte sur un système de recharge sous 800V. Ce système de recharge est une technologie de série sur toutes les Taycan électriques.

La technologie de recharge sous 800V présente deux intérêts majeurs: l’allègement de la voiture, notamment en augmentant la densité de puissance des moteurs, mais surtout la possibilité de réduire le temps de charge des batteries.

La technologie existe. Mais le prix exigé pour l’installer sur les voitures empêche pour l’instant son expansion.

SVEM: entrée au rabais jusqu’au 31 décembre 2019

Le Salon du véhicule électrique de Montréal (SVEM) sera de retour les 24, 25 et 26 avril 2020 au Stade olympique de Montréal pour sa quatrième édition et jusqu’au 31 décembre il est possible d’économiser 5 $ sur le prix d’entrée en achetant ses billets en ligne.

Le SVEQ, quant à lui, se tiendra les 22, 23 et 24 mai 2020 pour sa deuxième édition, toujours au Centre de foires de Québec.

Pendant six jours (trois à Montréal et trois à Québec), les visiteurs pourront voir, essayer, analyser et comparer les nouveaux produits ainsi que les toutes dernières innovations technologiques en matière de mobilité électrique.

Pour obtenir son rabais pour le Salon de Montréal, on clique ici. Pour obtenir son rabais pour le Salon de Montréal, on clique ici. Des frais de gestion de 2 $ par billet sont ajoutés pour la billetterie en ligne.

E-Taxi: 2000 taxis électriques chinois en route vers Montréal

L’entreprise montréalaise E-Taxi a reçu ce mois-ci ses 25 premières e6, une petite familiale électrique fabriquée en Chine par BYD. L’importateur espère recevoir d’ici peu 2000 de ces véhicules conçus pour remplacer les taxis à essence.

Yung et Fabien Cuong ont fondé E-Taxi pour électrifier le secteur du taxi à Montréal et, éventuellement, dans la province. Ce ne sont cependant pas des opérateurs de taxis. Leur rôle se limite à importer et distribuer des véhicules, et à financer les chauffeurs qui veulent échanger leur taxi pour un véhicule électrique moins polluant.

La e6 a été conçue pour un usage commercial. Elle est animée par un groupe électrique comprenant une batterie au lithium-fer-phosphate de 80 kilowattheures, plus durable et plus facile à charger qu’une pile au lithium‑ion. Selon son fabricant, la société chinoise BYD, il est possible de récupérer 80 % de l’autonomie annoncée de 400 km de la voiture en seulement 15 minutes lorsqu’elle est branchée à une borne rapide. La batterie se charge en entier en 40 minutes.

Les premiers exemplaires de la e6 ont déjà trouvé preneur. Pour les prochains, E-Taxi offre aux chauffeurs une formule de location-achat pour les aider à amortit le prix de vente de 63 000 $. Les chauffeurs peuvent aussi bénéficier des subventions gouvernementales provinciales totalisant 16 000 $. Une aide fédérale de 5000 $ est aussi accessible.

Volvo lance deux camions électriques urbains en Europe

Avec l’explosion des transports de marchandises dans les villes et la croissante mobilisation des consciences envers les alternatives écologiques, Volvo a lancé à trois semaines d’écart deux modèles de camions urbains moins polluants et moins bruyants: les Volvo FL Electric et FE Electric.

Le Volvo FE Electric de 16 tonnes compte deux moteurs électriques développant une puissance maximale de 400 kW. Le stockage de l’énergie est réalisé à l’aide de batteries lithium-ion de 200 kWh. Son autonomie peut aller jusqu’à 200 km.

Le Volvo FL Electric de 26 tonnes est équipé d’un moteur électrique développant une puissance maximale de 200 kW. Le stockage de l’énergie est réalisé à l’aide de batteries lithium-ion jusqu’à 300 kWh. Son autonomie peut aller jusqu’à 300 km. Sur papier, il est considéré deux fois plus puissant que le modèle FL Electric.

La superstructure des camions a été conçue en collaboration avec Faun, le plus important constructeur de carrosseries de collecte d’ordures en Europe.

La technologie utilisée pour la propulsion et le stockage de l’énergie dans la Volvo FL Electric a été testée et est soutenue par le réseau étendu de Volvo Trucks, qui assure la vente, le service et la fourniture des pièces.

Les deux modèles seront d’abord disponibles en Suède, en Norvège, en Allemagne, en Suisse, en France et aux Pays‑Bas. Les premiers véhicules seront produits au printemps 2020.

La mobilité électrique en Europe, c’est sérieux

Il ne passe pratiquement plus une journée sans que l’on ne lise ou n’entende un reportage sur des investissements souvent importants de la part de sociétés automobiles européennes dans le développement de modèles de véhicules électriques ou de batteries plus performantes.

L’annonce la plus audacieuse est certainement celle du groupe Volkswagen (VW). Les dirigeants ont confirmé à la mi-novembre leur intention d’investir 60 milliards d’euros (90 milliards canadiens) dans les dix prochaines années pour implanter toutes ses marques dans la mobilité électrique à travers le monde.

VW commercialise de nombreux types de véhicules, tels que Audi, Bugatti, Seat, Cupra, Škoda, Porsche, Lamborghini, Bentley, Ducati, Scania, MAN et… Volkswagen.

Le constructeur français Renault est également très actif sur le marché émergeant des véhicules électriques, entre autres avec les modèles Zoé (petite voiture), Kangoo (plus du type utilitaire) et K-ZE à venir. Renault profite évidemment de son alliance de longue date avec les constructeurs japonais Nissan et Mitsubishi, deux sociétés avancées en matière de motorisation électrique sur l’échiquier mondial, un avantage marginal de taille dont ne bénéficie pas sa rivale historique Peugeot, dont le mariage avec FIAT-Chrysler tarde à se réaliser.

Les modèles Renault et Peugeot ne sont toutefois pas encore disponibles au Québec puisqu’il n’existe actuellement aucun réseau de concessionnaires pour les commercialiser.

L’italienne FIAT-Chrysler a annoncé pour sa part qu’elle cessait de commercialiser la mythique FIAT 500 électrique en Amérique du Nord en raison des ventes anémiques.

De nouveaux modèles au Canada

Volvo, qui est devenue une marque à part entière spécialisée dans les véhicules électriques, a choisi Montréal pour ouvrir en 2020 sa première succursale connue sous le nom de Polestar, la division de performance du constructeur suédois. Cette décision est le fruit d’un partenariat avec le Groupe Park Avenue qui compte une vingtaine de concessionnaires, principalement de marques de luxe, au Québec.

La Mini Countryman électrique, une marque appartenant à l’allemande BMW, sera commercialisée en exclusivité à Laval dès 2020. La maison mère de Munich a aussi annoncé qu’elle produira des modèles comme la BMW i1 et la BMW i4 au Canada dans un avenir rapproché.

Le Tesla Cybertruck: beau ou non? Solide ou pas?

Fidèle à sa réputation d’excentricité et à sa capacité de se mettre les pieds dans les plats, le président et fondateur de Tesla, Elon Musk, procédait le 21 novembre dernier, au lancement planétaire du Tesla Cybertruck.

Le design du dernier né de la ligne Tesla a surpris la foule présente et les internautes qui suivaient l’évènement en direct via Internet. Les matériaux utilisés pour la conception du Cybertruck avaient la réputation d’être indestructibles. Frappée à grand coup de masse, la carrosserie du prototype donnait raison à Elon Musk. Malheureusement pour lui, les vitres se sont brisées lorsqu’il leur a lancé des boules de métal à bout portant!

Les internautes se sont aussitôt déchaînés sur ce couac…

Le président de Tesla avait promis que son camion du futur allait se détailler à moins de 50 000 $ US et il a tenu parole. Le modèle de base, à 39 900 $ US, offrir une autonomie de 400 km, alors que le modèle supérieur se détaillera 69 900 $ US pour une autonomie de 800 km. Ils compteront six places, pourront emporter plus de 1,5 tonne et auront la capacité de tirer sept tonnes.

Le modèle de base n’aura qu’un seul moteur avec un rouage à propulsion, alors que les modèles intermédiaire et supérieur offriront une traction d’un rouage intégral avec respectivement deux et trois moteurs.

Volkswagen présente une première familiale électrique

Volkswagen (VW) présentait récemment une rare de familiale électrique: la Space Vizzion.

Contrairement à la grande tendance de l’industrie qui a techniquement abandonné la voiture dite familiale, VW croit que son modèle Space Vizzion connaîtra un énorme succès commercial justement parce qu’il sera le seul modèle électrique du genre.

Ce véhicule, basé sur la plateforme modulaire maison MEB, annonce des performances encore inédites en matière de conduite et une autonomie à 590 km grâce à une motorisation plus efficace et de nouvelles caractéristiques aérodynamiques.

La voiture sera équipée de deux moteurs électriques. Le moteur électrique principal de 275 ch sera alimenté par une batterie de 82 kWh afin de faire tourner les roues arrière. Un second moteur électrique sera installé au-dessus de l’essieu avant pour permettre le rouage intégral.

Parmi les autres spécificités qui risquent de plaire au consommateur, notons l’absence de poignées sur les portes (remplacées par un système de électroluminescentes tactiles), un écran tactile de 1,6 pouces (le deuxième plus grand après celui de 17 pouces qui équipe la Tesla Model S), un système électronique situé à chaque extrémité du pare‑brise qui communiquera au conducteur des informations (état de la batterie, positionnement sur la route, etc.) via un jeu de lumières.

Le constructeur allemand confirme que la version de série sera lancée fin 2021 et deviendra disponible en différentes versions en Amérique du Nord, en Europe et en Chine. Jusqu’à maintenant, VW est demeurée muette sur le prix de son nouveau modèle.

Des taxis volants électriques en Chine et en Allemagne

Les Chinois et les Allemands préparent, chacun de leur côté, des avions 100 % électrique pour le transport à courte distance.

Développé par la LGAA (Liaoning General Aviation Academy), le RX4E chinois compte actuellement quatre places, pèse 1200 kg et a une autonomie de vol d’environ 300 km sur une seule charge. Il mesure 8,4 m de long et a une envergure de 1,5 mètre. L’avion est alimenté par une batterie de 70 kWh. Le rapport indiquait qu’avec de meilleures batteries, l‘autonomie des vols serait allongée.

Environ 77 % de l’avion électrique est composé de matériaux en carbone légers et, par le fait même, résistants à la corrosion. L’avion électrique peut être utilisé pour de courts trajets, une formation de pilote ou des vols touristiques.

On peut le voir voler et entendre des explications sur l’appareil et ses performances (en chinois avec sous-titres en anglais) en cliquant ici.

La compagnie allemande Lilium a conçu un petit avion de cinq places. L’appareil est encore au stade expérimental, mais les ingénieurs espèrent l’homologuer avant d’en faire un taxi volant, d’ici 2025. En l’absence de poussée, de rotors visibles et de piste, ce taxi électrique semble se soulever du sol avant de boucler un cercle parfait, contrôlé depuis le sol, puis d’atterrir à nouveau. On peut le voir voler à titre expérimental en cliquant ici.

Comme les voitures électriques, ces avions émettent peu de bruit et pratiquement aucune émission. Ils pourraient devenir un mode de transport attrayant s’ils deviennent commercialement viables.

Baisse de prix des batteries et des véhicules électriques

Si on en croit deux études de Bloomberg News Energy Finance (BNEF), les prix des batteries lithium-ion et ceux des véhicules électriques baissent à une vitesse vertigineuse.

Selon les prévisions du bureau d’études BNEF, les prix des batteries des voitures électriques qui étaient supérieurs à 1100 $/kWh en 2010 ont chuté à 156 $/kWh en 2019, une baisse de 87 %. Selon la projection faite par le même groupe de recherche, d’ici 2023, les prix moyens seront proches de 100 $/kWh, voire même 61 $/kWh en 2030. Il s’agit d’une diminution de 95 % en 20 ans, par rapport à 2010.

Selon le BNEF, les réductions de couts sont dues à:

l’augmentation du volume des commandes;
la croissance des ventes de véhicules électriques à batterie;
la pénétration continue des cathodes à haute densité d’énergie.

L’analyse de la BNEF révèle que les batteries devenant moins chères, plus de secteurs s’électrifient, notamment les véhicules utilitaires et les camionnettes de livraison.

La BNEF estime que la demande mondiale de batterie atteindra 2 TWh et que les prix tomberont autour des 100 $/kWh d’ici cinq ans. Bloomberg New Energy Finance prévoit que les véhicules électriques commenceront alors à rivaliser en matière de prix avec les véhicules à moteur thermique. Les projections des courbes de ventes entre les deux catégories de véhicules devraient se croiser en 2037.

Chronique électromobilité

13 novembre 2019 Par : Éric Messier

Plus d’aide pour l’électrification du transport collectif

Québec bonifie son programme d’aide aux immobilisations en transport en commun afin de favoriser l’électrification des transports collectifs.

Le gouvernement rehausse à 90 % le taux d’aide financière aux sociétés de transport pour l’électrification de leurs véhicules et les adaptations requises pour leurs infrastructures. Il instaure un nouveau taux d’aide financière de 95 % pour des projets permettant de soutenir l’électrification des transports en commun et de faciliter leur accessibilité pour la clientèle à mobilité réduite. Il met aussi fin aux subventions pour l’acquisition d’autobus fonctionnant uniquement à l’essence ou au diesel.

Le programme vise à soutenir les sociétés de transport et les municipalités qui offrent un service de transport en commun sur leur territoire. Il est financé en partie par l’entremise du Fonds de la taxe sur l’essence fédéral.

Nouvelles bornes de recharge chez Canadian Tire

Des stations de recharge de voitures électriques seront bientôt installées par la compagnie Electrify Canada dans les stationnements d’une vingtaine de Canadian Tire.

Une première station a été inaugurée à Toronto, en septembre. La carte publiée à cette occasion compte 33 bornes (en incluant celle qui est déjà fonctionnelle), soit huit au Québec, dix en Ontario, 11 en Colombie-Britannique et deux en Alberta. Pour expliquer cette différence, il faut dire que certaines des nouvelles stations ne sont pas destinées à des magasins Canadian Tire.

Toutes les voitures compatibles avec les bornes de type CCS ou CHAdeMO auront accès au système de recharge ultra rapide d’Electrify Canada. La recharge sera facturée à la minute selon trois niveaux de courant (1-75 kW, 1-125 kW et 1-350 kW) et une application mobile facilitera le tout.

Electrify Canada a été créée en 2018 par Volkswagen pour implanter un réseau de bornes de recharge ultrarapide à courant continu. Le plan initial prévoit l’installation des bornes au Québec, en Ontario, en Colombie-Britannique et en Alberta, près des grandes autoroutes et des régions métropolitaines. En moyenne, quatre bornes à recharge rapide en courant continu sont prévues à chacune des stations.

Effenco honorée et propulsée

L’entreprise montréalaise Effenco reçoit 2,5 M$ pour le développement et la mise en marché de sa technologie brevetée en Amérique du Nord et en Europe, en plus d’être nommé Exportateur étoile par Exportation et développement Canada (EDC) qui honore ainsi trois entreprises de technologies vertes en croissance à l’international.

Ce nouveau financement d’un groupe d’investisseurs dirigé par Investissement Québec survient au même moment où Montréal choisit Effenco pour sa technologie de connectivité avancée. La ville recevra bientôt les premières livraisons et envisage d’ajouter la technologie Active Stop-Start à 1800 autres véhicules de sa flotte.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a présenté la technologie d’Effenco devant les maires des principales villes de la planète engagées à lutter contre le réchauffement climatique lors du World Mayors Summit du C40, tenu à Copenhague en octobre.

Fondée à Montréal en 2006, Effenco s’impose comme chef de file dans l’amélioration de l’efficacité énergétique des camions lourds. Sa technologie brevetée équipe plus de 250 de ces véhicules à travers les États-Unis, le Canada, la France, l’Italie et la Norvège.

L’entreprise a ouvert un bureau à Paris pour accélérer les affaires en France et servir de plaque tournante pour les autres marchés européens.

Effenco compte plus de 40 employés et prévoit accroitre son équipe à plus 100 personnes au cours des 24 prochains mois.

Encore des bornes pour le Circuit électrique

Le développement des réseaux de bornes de recharge s’accélère.

Hydro-Québec a reçu le feu vert de la Régie de l’énergie pour son projet de développement de bornes de recharge rapide à courant continu (BRCC), une initiative qui lui permettrait d’accélérer son déploiement au moment où les ventes de voitures poursuivent leur croissance.

La société d’État prévoit installer 1580 BRCC sur une période de 10 ans. Un investissement évalué à 130 M$. La Régie a toutefois limité son approbation à trois ans, en soulignant que l’évolution rapide de la technologie et le comportement des électromobilistes auront un impact sur le déploiement des BRCC. Au terme de cette période, Hydro-Québec devra présenter une mise à jour de son plan de développement à la Régie.

Le Circuit électrique d’Hydro-Québec est déjà le plus important réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques au Québec. Au 31 juillet 2018, il comptait 1432 bornes de recharge en service dans toutes les régions administratives du Québec, à l’exception du nord du Québec, dont 110 BRCC.

Depuis, d’autres se sont ajoutées, notamment en Mauricie où quatre bornes de 50 kilowatts sont désormais accessible à la Place Biermans, à Shawinigan. Il s’agit d’un investissement de 325 000 $ de Circuit électrique d’Hydro-Québec et de Ressources naturelles Canada.

Dix minutes de recharge pour 320 km

Dix minutes de recharge pourraient être suffisantes pour fournir 320 kilomètres d’autonomie à un véhicule électrique, selon des travaux expérimentaux menés par des ingénieurs de l’université américaine Penn State.

Pour atteindre ces résultats, les ingénieurs ont fait monter la température d’une batterie expérimentale à 60°C pendant le temps de recharge, puis l’ont fait baisser au niveau ambiant pendant l’utilisation, selon leur étude publiée mercredi dans la revue scientifique Joule. Ces variations de température permettent d’éviter les types d’usures et de dégradations qui se produisent quand une batterie au lithium fonctionne à haute température. Le processus pourrait aussi prolonger la durée de vie de la batterie.

Les ingénieurs de Penn State ont aussi inséré une mince feuille de nickel – un bon conducteur d’électricité et de chaleur – près de l’électrode positive d’une batterie commerciale ordinaire pour chauffer l’électrode positive en moins de 30 secondes pour créer des conditions pour accélérer le mouvement des ions de lithium vers l’électrode négative sans endommager sa surface.

Ils ont ensuite faire des tests de recharge à 20°C (la température normale), 40°C, 49°C et 60°C. Résultats: à 20°C, la batterie pouvait subir seulement 60 cycles de recharge avant que du lithium se plaque sur l’électrode négative et nuise à la recharge, alors qu’à 60°C le phénomène n’était pas apparu après 2500 cycles de recharge. Cela revient à 14 ans d’usage, ou environ 750 000 km d’autonomie durant la vie utile d’une batterie automobile.

Il faudra toutefois au moins dix ans avant que ces essais passent au niveau industriel, le temps de s’assurer que ces techniques de recharge extrêmement rapide sont stables et sécuritaires.

Dyson abandonne son projet fou

Le fabricant d’aspirateurs Dyson annonce qu’il met fin définitivement à son projet d’assembler des voitures électriques. La nouvelle en a étonné et déçu plusieurs, puisque la compagnie semblait sérieuse à propos de ce projet.

Le fondateur de la marque, James Dyson, a annoncé la nouvelle dans un courriel envoyé aux employés le 10 octobre et a déclaré: «L’équipe automobile de Dyson a développé une voiture fantastique: elle a fait preuve d’une ingéniosité tout en restant fidèle à notre philosophie. Cependant, bien que nous ayons fait de gros efforts tout au long du processus de développement, nous ne pouvons tout simplement plus trouver le moyen de le rendre commercialement viable».

Chronique électromobilité

11 avril 2019 Par : Karine Limoges

Téo Taxi s’éteint, les taxis BYD apparaissent

Les taxis électriques de modèle e6 du fabricant chinois BYD, maintenant homologués au Canada, sillonneront bientôt les routes du Québec sous la bannière d’E-Taxi, indique Le Journal de Montréal. Réussiront-ils là où Téo a échoué?

Connue pour deux de ses célèbres actionnaires, Warren Buffet et Bill Gates, l’entreprise BYD – pour Build Your Dreams – est souvent comparée à Tesla. La PME québécoise E-Taxi, pilotée par Fabien Cuong, devient ainsi le premier « concessionnaire » de BYD au Canada. Elle projette de mettre en circulation 2000 véhicules e6 d’ici deux ans.

La e6 est conçue pour les chauffeurs de taxi puisqu’elle est déjà équipée d’un taximètre, d’une caméra, d’une ligne cellulaire et d’assurances. Son achat inclut une borne de recharge fabriquée par TechnoVE à Sherbrooke. Le véhicule, d’une autonomie de 300 km en hiver, est vendu 63 000 $, mais revient à 47 000 $ en bénéficiant de l’aide financière accordée par les deux paliers de gouvernement.

L’arrivée d’E-Taxi survient alors que l’industrie du taxi vit une période de tourmente avec l’adoption du projet de loi 17 qui prévoit l’abolition des permis obligatoires, une mesure qui ouvre la porte à Uber et qui profitera certainement à E-Taxi.

Lire l’article du Journal de Montréal sur l’arrivée d’E-Taxi.

Nova Bus dévoile son centre de recherche et d’innovation

Joueur québécois de premier plan dans l’électrification des autobus, Nova Bus a inauguré au début du mois de mars son nouveau Centre de développement à Saint-Eustache, à un jet de pierre de son usine d’assemblage.

« Ces nouveaux locaux seront un lieu d’excellence en recherche et innovation qui permettra l’avancement continu et le développement des véhicules de Nova Bus », souligne Louis Côté, directeur principal, développement des nouveaux produits et transformation. Son confrère Martin Larose, vice-président et directeur général, ajoute : « Avec ce nouveau Centre de développement, nous avons l’intention d’être à l’avant-plan et d’offrir des solutions de transport urbain durables répondant aux besoins des villes connectées et intelligentes ».

Le Centre, d’une superficie de 2044 m² répartis sur trois étages, vise à accueillir 150 employés qui développent des idées innovatrices en matière de mobilité durable.

Nova Bus fournit les autobus hybrides à la Ville de Montréal, qui teste également trois autobus 100 % électriques sur la ligne 36‑Monk jusqu’en 2020, dans le cadre du projet de démonstration Cité Mobilité, un partenariat entre Nova Bus et le Groupe Volvo. Ces trois bus électriques utilisent la recharge rapide par conduction, soit par contact sur le toit de l’autobus.

Le pari électrique des constructeurs chinois

Les constructeurs automobiles chinois misent sur l’électricité pour percer le marché occidental de la vente automobile, alors que les ventes de véhicules en Chine reculent. Ils souhaitent ainsi profiter de la croissance des ventes mondiales de véhicules électriques et hybrides.

Au Salon de l’auto de Genève, BAIC (Beijing Automotive) et la jeune pousse Aiways ont exposé leurs plus récentes électriques, dans l’objectif de s’ouvrir les portes du marché international, rapporte l’Agence France-Presse. Également en piste dans le créneau du véhicule électrique : Lynk & Co créée par le chinois Geely, BYD dont les véhicules traversent du côté de l’Amérique de Nord, et NIO qui a récemment lancé un VUS urbain électrique. Quant à la marque Xpeng, connue sous le nom de XMotors aux États-Unis, elle a dévoilé l’an dernier le G3, un premier VUS tout électrique destiné au marché américain.

Geely vient également de s’affilier avec le constructeur allemand Daimler pour développer la prochaine génération de la marque Smart, dessinée par Mercedes-Benz.

Le palmarès mondial des ventes de véhicules électriques 2018 établi par Jato Dynamics montre que trois marques chinoises se glissent dans le top 5, derrière le leader Tesla. Il s’agit de BAIC, BYD et Zotye. La japonaise Nissan complète le top 5.

Pour lire l’article sur les constructeurs chinois de véhicules électriques de l’Agence France-Presse relayé par La Presse.

Le SUV Modèle Y de Tesla s’affiche

Le constructeur automobile américain Tesla dévoilait récemment son prochain véhicule électrique, le Modèle Y, un VUS de moyen calibre dont la version standard offrira une autonomie de conduite de 370 km. Peu inspiré, ce nouveau modèle reprend les grandes lignes du Modèle 3, en version surélevée, et la configuration coupée du Modèle X, indique un article de RPM.

La version d’entrée de gamme devrait être disponible au début 2021, alors que ses déclinaisons plus dispendieuses, les versions autonomie prolongée, double moteur à traction intégrale et Performance verront le jour à l’automne 2020. Le prix du Modèle Y standard commence à 39 000 $ US. Il augmentera selon les versions jusqu’à 74 300 $ US pour la variante Performance. La version autonomie prolongée proposera 480 km sans recharge. Le Modèle Y propose également une configuration pour accommoder sept passagers.

Connu pour ses difficultés à respecter le calendrier de production, le fabricant Tesla pourrait bien cumuler du retard dans la livraison du Modèle Y.

Lire l’article de RPM et revoir le dévoilement du Modèle Y en direct, sur YouTube.

Rendez-vous au Salon du véhicule électrique de Montréal

Le troisième Salon du véhicule électrique de Montréal (SVEM) accueillera du 3 au 5 mai à la Place Bonaventure les automobilistes qui veulent en savoir plus sur le transport électrifié. En démonstration : voitures et VUS neufs et usagés, vélos, scooters, motos, triporteurs, bateaux et tout autre mode de transport propulsé par l’électricité.

En primeur, les participants pourront se glisser derrière le volant du nouveau VUS iPace de Jaguar et le conduire dans les rues de la ville. En effet, le Salon offre aux visiteurs de faire un essai routier sur route à bord d’une quarantaine de voitures électriques pour qu’ils puissent les analyser et les comparer. Une piste d’essai a également été aménagée à l’intérieur pour essayer les plus petits véhicules.

L’organisation du l’évènement se montre particulièrement emballée par les incitatifs gouvernementaux, dont la subvention fédérale de 5000 $ à l’achat d’un véhicule électrique annoncée dans le dernier budget. Ce montant s’ajoute à l’incitatif provincial qui peut atteindre 8000 $. Les Lavallois peuvent profiter d’une subvention supplémentaire de 2000 $ offerte par leur municipalité, portant leur rabais potentiel à 15 000 $.

L’admission au SVEM est de 15 $, mais un rabais de 5 $ est offert lors de l’achat de billets en ligne.

Le Salon se déplace ensuite à Québec, pour une première édition qui se tiendra du 24 au 26 mai au Centre de foires de la ville.

BRP explore les brevets de la moto électrique d’Alta Motors

BRP vient d’acquérir des brevets, propriétés intellectuelles et équipements de la défunte entreprise manufacturière californienne Alta Motors, tombée après l’échec de son partenariat avec Harley-Davidson.

BRP a acheté ces actifs dans le cadre d’un processus de cession au profit des créanciers, précise l’entreprise dans un communiqué. La compagnie de Valcourt a procédé à cette acquisition pour nourrir son intérêt dans les nouvelles technologies et explorer d’autres sources d’énergie dans l’industrie du sport motorisé, mentionne-t-elle.

L’entreprise se spécialise dans les véhicules récréatifs motorisés et systèmes de propulsion. Elle est à l’origine des motoneiges Ski-Doo et Lynx, des motomarines Sea-Doo ainsi que des véhicules routiers et hors routes Can-Am. BRP conçoit les moteurs Rotax pour karts électriques, motocyclettes et petits avions.

Elle a commercialisé des véhicules électriques en parallèle avec les modèles traditionnels pendant plusieurs années, en plus de créer des prototypes hybrides et électriques de véhicules Spyder de Can-Am.

Un compromis entre le classique et l’électrique

La compagnie Aston Martin a développé une trousse qui permettrait d’électrifier ses modèles classiques pour le plus grand plaisir des collectionneurs de voitures d’époque, selon La Presse.

La technologie vise à prémunir les amateurs de voitures anciennes contre une éventuelle loi qui restreindrait l’utilisation de ces véhicules. La « cassette » de conversion à l’électricité a été mise au point lors du développement des composants électriques du futur modèle Rapide E qui s’inscrit dans la gamme des Lagondas.

Le premier véhicule converti à l’électricité est un modèle original datant de 1970, la DB6 Mkll Volante. Celle-ci a été munie d’un écran sobre indiquant l’état de la batterie. Un cordon ombilical partant de l’unité principale d’alimentation permet de faire fonctionner les systèmes électriques du véhicule.

La solution offre aux collectionneurs l’assurance que leur véhicule classique répond aux exigences futures et correspond aux valeurs de développement durable, tout en demeurant une authentique Aston Martin. Jaguar explore également cette avenue en annonçant la production d’une série de la Concept Zero E-Type électrique, à mi‑chemin entre une voiture moderne et classique, en format décapotable.

Lire l’article de La Presse sur les classiques qui passent à l’électricité.

Quadro annonce la version électrique du Quooder

Né d’une alliance entre l’entreprise suisse Quadro et le manufacturier californien Zero Motorcycles, l’eQuooder s’est révélé au Salon de l’auto de Genève au mois de mars, a rapporté le magazine Electrek.

Le véhicule qui oscille entre la moto et l’auto compte sur un moteur Z‑Force 75‑7. Conçu par Zero Motorcycles, il développe 60 chevaux-vapeur, offrant une puissance de 45 kW et un couple de 110 Nm. L’eQuooder se targue d’une autonomie de 150 km entre deux recharges. Le temps de recharge s’étire toutefois sur six heures. La version sport du quatre-roues est équipée d’un bloc-batterie modulaire de 10,8 kWh.

Le lancement de l’eQuooder sur le marché européen est prévu en décembre 2019. Bien que le prix de vente ne soit pas encore connu, les acheteurs intéressés peuvent déjà faire un dépôt de 5000 € via le site Web de Quadro.

Pour lire l’article d’Electrek sur l’eQuooder.

Volkswagen recyclera les batteries au lithium

Tandis qu’elle se prépare à la production massive des électriques de la gamme I.D. à la fin 2019, Volkswagen construit en Allemagne une usine-pilote de recyclage des batteries afin de leur donner une deuxième vie.

L’usine qui ouvrira ses portes en 2020 pourra traiter 1200 tonnes de batteries au lithium par année, soit l’équivalent de 3000 véhicules électriques. La capacité augmentera dans les années suivant le démarrage. Volkswagen s’est fixé l’objectif de recycler 97 % des matériaux de base des batteries au lithium alors qu’ils se recyclent aujourd’hui à 53 %. L’usine-pilote prévoit dans un premier temps rehausser cette performance à 72 %.

À leur arrivée à l’usine, chaque batterie sera triée en fonction de différents critères afin de déterminer si elle peut obtenir une seconde vie ou si elle doit prendre le chemin du recyclage.

Dans sa seconde vie, la batterie peut notamment devenir un composant pour les stations de recharge mobiles pouvant fonctionner de manière, indique un article de Volkswagen sur le cycle de vie de ses batteries.

Les batteries destinées au recyclage seront déchiquetées. Les matériaux résiduels seront séchés et tamisés pour en extraire la poudre jusqu’à revenir aux matériaux de base. Une fois séparés, le nickel, le cobalt, le manganèse et le lithium pourront servir à la production de nouvelles batteries.

Volkswagen veut lancer 70 modèles électriques

Le fabricant automobile allemand Volkswagen ambitionne de lancer pas moins de 70 nouveaux modèles de véhicules électriques au cours de la prochaine décennie, soit 20 de plus que sa planification initiale. La marque anticipe sur cette période des ventes de 22 M$ attribuables uniquement aux véhicules électriques.

Ces ambitieux objectifs ont été divulgués au cours de la conférence annuelle du groupe avec les médias à la mi-mars. Avec ce virage vers la mobilité électrique, Volkswagen veut atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et devenir entièrement carboneutre d’ici 2050.

La marque gonfle la somme dédiée à sa filière électrique à 30 milliards d’euros d’ici 2023 afin d’augmenter d’au moins 40 % la part des véhicules électriques durant cette période. Les premiers véhicules à bénéficier de cet investissement seront l’Audi e-tron et la Porsche Taycan, suivies des véhicules issus du concept I.D. de Volkswagen.

Ses fournisseurs de batteries sont LG Chem, SKI, CATL et Samsung.

EVS32 prend l’affiche à Lyon

Le 32^e Symposium international du véhicule électrique (EVS32) accueillera les visiteurs et les scientifiques intéressés par la mobilité électrique du 19 au 22 mai à Lyon, en France.

Le programme scientifique de l’évènement compte près de 150 conférences concernant le véhicule et la propulsion électriques, ainsi que le développement des infrastructures de recharge. Parmi les sujets explorés, les technologies connectées et automatisées, les modes de propulsion hybrides, électriques ou à l’hydrogène, les composants électriques et électroniques, ainsi que les tendances sur le marché des véhicules électriques.

La zone Ride & Drive permettra de faire l’essai des plus récents véhicules électriques sur le marché, des véhicules aux scooters, en passant par le vélo.

Le Symposium accueille quelque 7000 participants provenant de 50 pays et son salon d’exposition compte environ 150 exposants.

Ford et Volkswagen forment une alliance

Le constructeur américain Ford et l’Allemand Volkswagen unissent leurs efforts pour développer des véhicules utilitaires, fourgons et camionnettes de moyen gabarit. Un partenariat qui pourrait paver la voie à une collaboration pour explorer la mobilité électrique et les véhicules autonomes.

En signant cet accord, les deux parties ont ainsi convenu d’explorer les opportunités dans le créneau de l’électrification des transports et des services de mobilité. D’autres détails pourraient être dévoilés dans les prochains mois.

Les véhicules qu’ils construiront ensemble arriveront sur le marché mondial à partir de 2022.

Véhicules électriques : l’Allemagne dix fois plus ambitieuse que le Québec

12 juillet 2018 Par : Karine Limoges

Avec une population dix fois supérieure à celle du Québec, l’Allemagne s’affiche dix fois plus ambitieuse que la province québécoise en regard de la croissance des véhicules électriques (VÉ). Alors que le Québec aspire à 100 000 véhicules électriques sur ses routes d’ici 2020, le pays d’Europe centrale a déjà presque atteint ce seuil et ambitionne à cette échéance de voir un million de VÉ en circulation.

Le gouvernement d’Angela Merkel a réitéré son objectif de un million de véhicules électriques d’ici 2020, même s’il doute de pouvoir l’atteindre, a indiqué récemment le site spécialisé Automobile propre. Au début 2018, l’Administration fédérale des Transports comptabilisait plus de 98 000 véhicules électriques et hybrides rechargeables immatriculés en Allemagne. (Pour voir l’article complet d’Automobile propre, cliquer ici)

Parmi les incitatifs financiers offerts pour la transition vers l’électrification des transports, il y a 4 000 euros à l’achat d’un véhicule 100 % électrique et 3 000 euros pour un hybride rechargeable.

Selon BFM Business, qui cite les statistiques du cabinet Frost & Sullivan, le marché du VÉ dans ce pays a bondi de 108 % en 2017, avec plus de 58 000 véhicules électriques, hybrides rechargeables et à l’hydrogène vendus. Le scandale des moteurs au diésel a également permis aux véhicules verts de faire du millage, alors que BMW proposait un incitatif de 2 000 euros pour l’achat d’une Série 5 hybride rechargeable et Volkswagen offrait jusqu’à 6 380 euros à l’achat d’une Golf électrique.

(Pour lire l’article de BFM Business, cliquer ici)

Par ailleurs, l’Allemagne dispose d’un vaste réseau de bornes de recharge, dont 2 000 points de recharge rapide. Rappelons que le Québec vise l’installation de 1 600 bornes rapides d’ici dix ans.