
Saviez-vous que chacun des rotors de la centrale de la Première-Chute pèse 123 tonnes, soit le poids de 24 éléphants d’Afrique? Ou que l’eau contenue dans le réservoir Robert-Bourassa équivaut à environ 10 000 litres d’eau par habitant de la Terre? Ou encore que la voûte principale du barrage Daniel-Johnson pourrait contenir l’immeuble du 1, Place Ville-Marie à Montréal et qu’il est le plus haut barrage à voûte multiple et à contreforts du monde?
Quiconque gagne sa vie dans le secteur de l’électricité s’intéresse à ces questions et aurait tout avantage à profiter des visites estivales qu’organise Hydro-Québec dans 14 de ses installations. Les barrages et centrales hydroélectriques du Québec sont ouverts au grand public cet été. Peu importe où vous envisagez vos vacances, des installations d’Hydro-Québec se trouvent en Abitibi-Témiscamingue, à la Baie-James, à la Côte-Nord, aux Îles-de-la-Madeleine, dans Les Laurentides, à Laval, en Mauricie, en Montérégie, en Outaouais et à Montréal.
Parmi les visites les plus intéressantes, notons celle de l’aménagement Robert-Bourassa située à la Baie-James, la plus grande centrale hydroélectrique souterraine du monde. D’une puissance de 7 722 MW, cette centrale demeure le plus important site de production d’électricité en Amérique du Nord. L’impressionnant barrage fait 53 étages de hauteur. Chacune des dix marches de l’évacuateur de crues représente la superficie de deux terrains de football.
Cette centrale a fait l’objet d’un reportage d’Électricité Plus auquel on peut accéder en cliquant ici.
(Photo : gracieuseté Hydro-Québec)
Les sites de la Côte-Nord font également impression en raison de leur architecture hors du commun. D’abord, il faut savoir que le réservoir Manicouagan a été creusé par la chute d’un astéroïde il y a 214 millions d’années qui a laissé un immense cratère sur le site. Par ailleurs, le barrage Daniel-Johnson et la centrale Manic-5 font office de joyau du génie québécois. En se rapprochant du fleuve Saint-Laurent, on visite la centrale Jean-Lesage (Manic-2), l’un des plus grands barrage-poids du monde, dont l’un des joints évidés se compare à un Boeing 747. Le rotor, de 400 tonnes, tourne au-dessus de la tête des visiteurs, qui ressentent le souffle des huit groupes turbines-alternateurs.
Le complexe Manic-Outardes a été la première ligne à 735 kilovolts au monde, mise en service en 1965. Ce complexe fut planifié et la construction fut entreprise sous la gouverne du premier ministre Maurice Duplessis.
Pour les enfants
Hydro-Québec a également pensé aux enfants en élaborant la programmation estivale. Pour allumer les plus jeunes sur l’univers de l’électricité, L’Électrium, en Montérégie, propose des ateliers scientifiques aux enfants de 10 ans et plus. L’atelier L’Univers de l’infiniment petit catapultera les jeunes dans le monde miniature de l’électricité. On leur propose ainsi d’élaborer un microprocesseur pour saisir les similitudes entre circuits électriques et leurs cousins utilisés en nanotechnologies.
L’atelier Sur les pas des scientifiques lance les jeunes sur la piste d’inventeurs scientifiques, dont Robert Van de Graaff (la boule électrique), Soren Sorensen (les acides), William Sturgeon (l’électroaimant) et Richard Gordon (le laser). Enfin, l’atelier L’énergie sous toutes ses formes permettra aux participants d’explorer les énergies hydraulique, éolienne, chimique, mécanique ou solaire pour comprendre comment elles produisent de l’énergie. Le défi sera de mesurer le cout environnemental des différentes sources d’énergie avec une formule mathématique.
Ces deux derniers ateliers s’adressent aux enfants de six ans et plus.
Avec la faiblesse du dollar canadien, plusieurs considèrent que mieux vaut visiter cet été le Québec et ses merveilles historiques, architecturales et du patrimoine hydroélectrique, témoignant du génie québécois et du savoir-faire canadien, plutôt que sortir du pays.
Pour organiser une visite dans les installations d’Hydro-Québec, cliquer ici.
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