
Sophie Brochu est devenue, le 6 avril dernier, la première femme à occuper le poste de présidente-directrice générale d’Hydro-Québec. Elle arrive en poste dans un moment de crise qui offre la possibilité de faire les choses différemment, a-t-elle indiqué à la suite de sa nomination.
À 56 ans, Sophie Brochu cumule près de 30 ans d’expérience dans le domaine de l’énergie, dont 12 chez Énergir.
La présidence d’Hydro-Québec semblait lui être prédestinée. En effet, Sophie Brochu a été approchée une première fois à la suite du départ de Thierry Vandal, en 2015. Elle avait décliné l’offre, puisqu’elle était au milieu d’un plan stratégique chez Énergir. Cette fois, l’offre de prendre la relève d’Éric Martel tombait au bon moment, trois mois après son départ de l’entreprise de distribution de gaz naturel.
« Je suis extrêmement fier que notre gouvernement nomme Sophie Brochu à titre de première présidente-directrice générale d’Hydro-Québec. Le Québec se relèvera de la période très difficile que nous vivons, et je suis convaincu qu’avec Mme Brochu à sa tête, Hydro-Québec jouera un rôle central dans cette relance. Sa grande connaissance du secteur énergétique sera un atout indéniable pour faire du Québec la batterie de l’Amérique du Nord », a indiqué le premier ministre du Québec, François Legault, lors de sa nomination.
Nous avons tenté d’obtenir une entrevue avec la nouvelle patronne de la société d’État pour connaitre ses priorités, mais elle a refusé l’invitation disant vouloir se mettre au courant des dossiers avant de nous parler. Elle a tout de même énoncé quelques-unes de ses intentions dans des entrevues accordées à d’autres médias.
Dans le journal Les Affaires, elle soulignait que la diversification amorcée sous la présidence d’Éric Martel lui apparaissait « saine » et pourrait être poussée plus loin. De même, l’ambition de l’ancienne administration de devenir « la batterie du nord-est du continent » lui convient.
Du côté du gouvernement, le mandat qu’elle a reçu est simple: fait le mieux, avec tout ce que tu as et participe à plein au rebond économique du Québec. Elle ne prévoit toutefois pas s’arrêter là. « Je n’ai pas l’intention de faire table rase, mais de pousser la réflexion », mentionne-t-elle, dans une entrevue à La Presse. De plus, comme expliqué lors d’une autre entrevue à Tout le monde en parle, sur les ondes de Radio-Canada, une stratégie pancanadienne de l’énergie est l’une de ses principales motivations à diriger Hydro-Québec.
Sophie Brochu est la première femme à diriger la plus importante société d’État du Québec. Avec la présidente du conseil, Jacinthe Côté, Hydro-Québec comptera deux femmes aux commandes.
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