Les coupures de courant survenues le 25 avril et le 23 juin au Québec témoignent de l’efficacité des systèmes de protection mis en place par Hydro-Québec sur ses lignes de transport et autres équipements essentiels. Le 25 avril, près de 500 000 abonné·e∙s ont manqué de courant, principalement dans la région de Montréal et de ses banlieues, la Capitale Nationale, Lanaudière et quelques autres régions dans une proportion moindre; seules les régions du Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et Nord-du Québec ont été exemptées de la panne. La Presse a décrit la difficulté survenue à la centrale de Churchill Falls, cause identifiée du problème.
Plus récemment, le 23 juin, ce fut au tour de l’Abitibi-Témiscamingue d’être privée de courant : plus de 75 000 abonné·e∙s sur un total possible de 83 500. Dans ce cas, il faut comprendre que les particules fines dégagées des feux de forêt (de la toute petite cendre) transportées par la fumée sont ionisées entre les conducteurs de la ligne de transport d’Hydro-Québec, et provoquent un défaut phase-phase. Bref, la tension dans les conducteurs est ainsi en court-circuit, ce qui alerte le système de sécurité qui passe à l’action en coupant complètement le courant.
Hydro-Québec investit des sommes considérables pour développer des mécanismes visant à assurer la protection de ses équipements, donc parfois en créant des délestages qui limitent les conséquences des incidents. On se rappellera la grogne contre le Québec lors de la mégapanne d’aout 2003, privant de courant quelque 49 millions d’abonné·e∙s du nord-est du continent, plongé·e∙s dans le noir et la chaleur pendant plus de quatre jours alors que sévissait une importante canicule. Une charge de 500 mégawatts est entrée en collision avec une charge de 300 mégawatts dans la région de Cleveland en Ohio, dans la boucle de transport de First Energy, compagnie regroupant dix distributeurs d’électricité, déclenchant un effet domino qui s’est arrêté aux portes du Québec. Évidemment, s’il y a eu effet domino, c’est que les réseaux électriques en Amérique du Nord sont reliés les uns aux autres. Cependant, le système de sécurité d’Hydro-Québec a permis que la cascade d’interruptions de courant ne nous affecte aucunement, grâce à des convertisseurs CA/CC en CC/CA. En fait, Hydro-Québec a cessé d’envoyer de l’électricité dans ces réseaux en panne afin que la demande ne dépasse pas la capacité de notre Société d’État pour combler les besoins propres des Québécois∙es. D’où cette grogne fortement verbalisée ailleurs contre le Québec.
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